Si Symbioz vous dit quelque chose, c’est normal, Renault a déjà communiqué sur ce projet en septembre dernier. Lors du salon de Francfort, la marque française avait en effet dévoilé un concept-car ambitieux, qui imaginait à quoi pourrait ressembler la voiture de 2030 et comment elle serait connectée à la maison. Renault avait alors annoncé qu’il fabriquerait un modèle de Symbioz qui roulerait réellement sur les routes françaises de façon autonome avant la fin de l’année. Le pari a été tenu puisque nous avons pu monter à bord et surtout essayer pour la première fois ce véhicule impressionnant sur bien des aspects.
Depuis le début de l’année, Renault veut faire passer un message fort : non, la voiture autonome n’est pas le domaine réservé de Tesla ou de quelques marques allemandes. Et plutôt que de simplement promettre des voitures autonomes pour dans 10 ou 15 ans, en montrant uniquement de jolis concept-cars qui ne verront jamais le bitume, Renault a mis en place le projet Symbioz. Celui-ci a pour but d’imaginer à quoi pourrait ressembler la voiture du futur, dans 5 ou 10 ans. Pour être vraiment concret, Renault a demandé à ses ingénieurs de concevoir un prototype fonctionnel, le plus proche possible d’une voiture de série, dès maintenant. Il l’a montré la semaine dernière à la presse et c’est à cette occasion que nous avons pu monter dans la démo-car Symbioz, la première voiture autonome de niveau 4 de la marque.
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Un prototype à l’allure discrète
Pour parvenir à faire du concept-car de septembre une véritable voiture capable de circuler sur nos routes de 2017, Renault a légèrement revu les dimensions de son concept-car à la baisse. La démo-car Symbioz reste toutefois un grand véhicule, avec ses 4,92 m de long et ses 1,92 m de large. Cette voiture entièrement électrique est propulsée par deux moteurs situés à l’avant et à l’arrière (de 500 et 360 kW), elle est dotée de quatre roues électriques et peut monter de 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes.
Quand bien même la demo-car n’est encore qu’un prototype, l’extérieur de la voiture cache très bien son jeu. Les 35 différents capteurs, caméras et LIDAR qui équipent la voiture sont pratiquement invisibles à l’oeil nu. Ils sont tous parfaitement cachés ou intégrés à la carrosserie. C’est tout juste si l’on remarque que les rétroviseurs ont été remplacés par des caméras grand-angles agréées (avec deux écrans situés dans le cockpit de la voiture) ou qu’une caméra se trouve sur le pare-brise. Pour le néophyte, il est très difficile de remarquer que cette voiture est un prototype de voiture autonome.

Vue de l’extérieur, la Symbioz n’est pas bardée de capteurs. Elle est plus proche de la voiture de série que du prototype mal dégrossi.
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Une « expérience de conduite autonome » plus qu’un simple véhicule autonome
Voiture électrique associée à un grand gabarit oblige, l’intérieur de la Symbioz est très spacieux. Si elle comporte bien quatre sièges, ce sont surtout le conducteur et le passager avant qui bénéficient le plus de cet espace. Ces derniers peuvent en effet s’étendre en longueur lorsque la voiture est en mode autonome. L’objectif de Renault n’était d’ailleurs pas tant de monter une simple voiture autonome que de démontrer qu’il s’intéressait déjà à la façon d’occuper et de s’occuper des passagers lorsque la voiture roule sans l’assistance du conducteur.
Pour ce faire Renault, s’est associé avec des partenaires. Ces derniers savent en effet mieux que le constructeur comment concevoir un tableau de bord avec de grands écrans (c’est le rôle de LG avec un tableau de bord composé uniquement d’écrans P-OLED), comment intégrer le mieux possible des enceintes de qualité (Devialet s’est occupé de la sonorisation du véhicule) ou encore comment distraire le passager lorsque la voiture est en mode autonome (Ubisoft a mis au point une petite expérience de réalité virtuelle).

Il reste des boutons physiques sur le tableau de bord. Certains sont obligatoires (les warnings, le dégivrage) et d’autres sont destinés à simplifier la vie (le contrôle des sièges).
Un mot sur le tableau de bord de cette voiture. Il est composé de trois écrans Plastic OLED de LG, de 12,3 pouces de diagonale et de définition Full HD. Ce ne sont d’ailleurs pas de simples écrans Amoled, ce sont des écrans capables de supporter une très forte plage de température (allant de – 30 à 120 degrés Celsius). Ces écrans sont animés par une version modifiée de Linux par les ingénieurs de Renault. Ce n’est pas pour rien que l’on retrouve trois bureaux différents sur lesquels on peut intégrer des widgets ou des applications préinstallées. Il y aurait beaucoup à dire sur ces écrans, tant ils regorgent de bonnes idées et de technologie. On en retiendra une : quand le conducteur est allongé, en mode autonome, il n’a pas besoin de se plier pour contrôler l’écran, mais passe tout simplement par une application installée sur son téléphone. Bien vu.
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