Noël approchant, on a écumé les librairies pour repérer la crème des bandes dessinées de science-fiction sorties cet automne, celles qui satisferont même les caractères les plus indomptables de votre entourage. Vous trouverez ici 5 albums (et un bonus) qui nous ont marqués, pour la richesse de leur univers, la qualité du dessin ou celle de leur histoire. En espérant qu’ils vous transportent comme ils nous ont transportés !
Paper Girls, Tome 1
L’auteur de Saga revient avec le premier tome d’une nouvelle série SF qui réussit amplement sa mission : poser un univers et nous donner envie de découvrir la suite. Sous le coup de crayon et surtout les cadrages percutants de Cliff Chiang, Brian K. Vaughan raconte l’histoire de quatre livreuses de journaux qui, le lendemain d’Halloween, tombent sur un groupe d’individus encapuchonnés pas vraiment courtois ni vraiment humains. Les rencontres dangereuses s’enchaînent ensuite autant que la situation du coin se dégrade. On aime le découpage dynamique, les couleurs, et les personnages qui s’affirment de page en page sans pour autant devenir des caricatures de sauveurs de l’humanité. Et le prix, imbattable pour 144 pages.
Chez Urban Comics, 144 pages, 10 euros
Shangri-La
Travail extrêmement impressionnant de Mathieu Bablet qui signe chez Ankama une épopée spatiale de 224 pages. La Terre devenue invivable, l’humanité a été parquée – c’est le mot – dans une station spatiale régie par une multinationale qui s’est érigée en messie… Comme bien d’autres, Mathieu Bablet se sert de ses talents artistiques pour alerter sur la société de consommation. Si le sous-texte et les dialogues paraissent un peu « grossiers » dans le premier tiers du périple, l’auteur polit sa critique en même temps que ses personnages principaux se révèlent. Le character design est un peu spécial mais les sublimes plans dans l’espace et les couleurs (en général) laissent rêveur.
Chez Ankama, 224 pages, 19,90 euros
Fear Agent (Hors-série)
Il y a un petit quelque chose de très doux-amer dans les aventures intergalactiques de Heathrow « Heath » Huston, et c’est ce qui en fait une histoire très spéciale, un peu triste et très belle à la fois. Dans ce hors-série, notre cowboy de l’espace revient le temps de plusieurs histoires se déroulant au cours de ses premières années de vagabondage spatial. Cet ouvrage, collectif, est aussi l’occasion de découvrir l’univers créé par Rick Remender dessiné et illustré par d’autres scénaristes et dessinateurs.
Chez Akileos, 144 pages, 15 euros
Androïdes (la série)
Impossible de vous conseiller spécifiquement un des trois Tomes parus à ce jour de la série Androïdes, tant la série doit être appréciée en tant que « tout ». Ce tout, c’est 4 one-shot imaginés par 4 duos d’auteurs et de dessinateurs, qui ont en commun leur thème : l’androïde. Les trois Tomes déjà commercialisés se répondent étonnamment bien et interrogent tous sur notre rapport à la machine, et sur ce qu’il pourrait être dans quelques dizaines ou centaines d’années. Le quatrième et dernier tome paraîtra en janvier 2017.
Chez Soleil, une quinzaine d’euros par Tome
Valerian et Laureline : L’intégrale (réédition 2016)
Si on ne sait pas ce que donnera l’adaptation cinématographique de Luc Besson, prévue pour 2017, on peut en tout cas remercier le réalisateur français de nous avoir donnés envie de (re)lire la bande dessinée de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières, qui célèbrera l’an prochain ses 50 ans. Ce qui est surtout impressionnant, c’est que la série née en 1967 dans Pilote n’accuse pas son âge. Bien au contraire, elle étonne encore de par son inventivité et la diversité des lieux et des histoires proposés.
Réédition 2016/2017 des intégrales, chez Dargaud (les volumes 1, 2 et 3 sont sortis en septembre et en novembre, les suivants sont datés à début 2017). Environ une vingtaine d’euros par volume
BONUS HS : Manifest Destiny, Tome 1. La Faune et la Flore
Ce n’est pas de la SF et ce comics a débarqué chez nous il y a quelques mois déjà, mais il a gagné sa place en tant que coup de cœur. Dans ce Tome 1, Chris Dingess (scénariste) et Matthew Roberts (aux dessins) nous décrivent « à leur manière » le périple du Capitaine Merriwether Lewis en 1804. Un périple d’est en ouest des Etats-Unis qui, forcément, va leur réserver son lot de surprises (mortelles). Ça nous rappelle à Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog ! On aime la narration façon carnet de voyage, l’opposition entre l’homme et la nature et le sentiment de huis clos dans un environnement pourtant largement ouvert.
Chez Delcourt, 15,95 euros
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