Ces maudits écouteurs fourrés au fond d’une poche qui parviennent à effrayer même le plus courageux des hommes par leurs nœuds improbables. Cette masse d’où il est difficile de tirer une logique fait tourner la tête, provoque une perte de sens. C’est aussi ce que peut ressentir un nouveau venu dans l’univers de Final Fantasy, énorme licence fourre-tout qui continue son expansion cette année avec un film, plusieurs jeux, des applications et des milliers de goodies. Après bientôt 30 ans d’existence, il y a forcément des raisons à ce succès, autres qu’une poule géante et des invocations volées à diverses mythologies. On ne sait jamais, il est sans doute possible d’y trouver le secret de la richesse.
En novembre prochain, arrive le quinzième épisode principal de la série Final Fantasy, accompagné d’un long-métrage sorti le 30 août dernier et développant son propos : Kingsglaive. A ce stade, rien ne paraît compliqué, mais comptabiliser les épisodes de cette saga de Square Enix est une épreuve à part entière, potentiellement en lice pour entrer aux J.O. selon des sources alcoolisées. Final Fantasy XIII dispose par exemple de 3 volets qui s’articulent autour de la même histoire, comptant en eux-mêmes comme des jeux « canoniques » mais non pris en compte dans le comptage général. Et si l’on tente de s’aventurer sous la surface, des myriades de spin-off, de side-stories, de remake augmentés de quelques éléments narratifs supplémentaires viennent alourdir l’addition. Final Fantasy est une gigantesque toile d’araignée qui part dans d’innombrables sens, parfois sans vraiment savoir vers quels buts, tout en conservant une certaine affection du public. Si les critiques fleurissent régulièrement concernant les dernières productions en date, notamment Final Fantasy XIII jugé parfois mal écrit, vide et linéaire, ou encore le prochain Final Fantasy XV dont les premières démos n’ont pas convaincu, la série fascine toujours.
En revanche, les ventes ont tendance à ne pas refléter cette aura, même si après six ans d’exploitation et une sortie sur Steam, FFXIII a dépassé les 7 millions d’unités. Ses deux « suites » se sont elles limitées à 3 millions pour la première et à un peu moins d’1 million pour la seconde. Le problème ne vient pas du long terme, mais des ventes en première et deuxième semaines d’exploitation qui démontrent un message fort des fans. Square n’est pas à plaindre financièrement, mais a des objectifs précis. Final Fantasy XV se doit, dans une vision réaliste, de frôler lui aussi les 8 millions de ventes, dans un optimisme galopant, les 10 millions. Certes le but est évidemment d’en faire une tête de gondole propice à afficher du contenu supplémentaire payant et pourquoi pas des extensions sur plusieurs années, mais aussi de continuer à maintenir la série à flot. Square attend de tels chiffres parce que Final Fantasy rassemble. Comme Call of Duty, même les joueurs réfractaires ou dubitatifs veulent s’y essayer, car ces licences véhiculent une histoire relativement longue dans un média jeune. À la différence près que FF est une véritable mythologie moderne qui distille à son public des codes reconnaissables.
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