Technovision

LG Urbane 2ème édition 3G, la montre vraiment connectée (test)

Premières impressions et retours utilisateur après une semaine avec la nouvelle montre connectée LG Urbane 2 3G.

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LG n’est plus vraiment un débutant en matière de montres connectées. Bien avant sa gamme actuelle sous Android Wear, dont nous vous avions proposé un premier test comparatif ici, le géant coréen s’était déjà aventuré avant les autres sur ce territoire encore très incertain, avec cette première tentative en… 2009, la LG Watch Phone LG GD910, qui avait fait un gros pschit (ou flop ou bide ou fail, rayez les mentions inutiles) probablement en partie à cause d’un prix totalement délirant (plus de 1000 euros), un marketing inexistant et une distribution trop exclusive avec l’opérateur Orange.

Après avoir annoncé puis « annulé » son nouveau modèle 3G, LG vient finalement de mettre sur le marché sans tambours ni trompettes et de façon un peu inattendue cette fameuse LG Urbane 2ème édition dotée d’une carte SIM (format nano SIM) avec connectivité 3G, objet de curiosité pour tout geek qui se respecte.

J’en ai un modèle au poignet depuis le jour de sa sortie – encore une fois distribuée en exclu chez Orange chez qui je précise que je l’ai achetée au prix public – le 21 avril et je suis donc en mesure de vous livrer mes impressions d’utilisateur au quotidien depuis maintenant une petite dizaine de jours. Je vous le dis tout de suite : l’impression générale est très positive, mais elle reste mitigée sur certains points. Explications.

Présentation, design, prise en main de la LG Urbane 2

Javais bien aimé la LG G Watch première génération que j’avais utilisée pendant quelques semaines fin 2014 pour le comparatif avec la Moto 360. Par rapport à cette dernière il n’y avait pas photo, tout était mieux : meilleure autonomie de batterie (presque le double de la Moto 360, en gros 2 jours au lieu d’un), poids inférieur, meilleur écran, choix de cadrans natifs plus important et de meilleure facture, pas de bugs etc. Après la Urbane 1, cette Urbane 2 est également très convaincante au premier contact. Le design est à mon sens réussi, et elle parait plus fine que le Moto 360, même si en fait elle est plus épaisse (14.2 mm contre 11,4 mm pour la Moto), du fait d’une tranche aux contours arrondis qui masquent la protubérance du dos du boîtier, qui s’incruste en douceur dans la pulpe de l’avant-bras.

La couronne en aluminium anodisé tirant très légèrement sur le doré est très bien finie et il se dégage de l’ensemble une impression de haute qualité et de robustesse, entre la montre de luxe et la tocante de sport. Une impression renforcée par le massif bracelet en plastique caoutchouc durci qui cependant ne plaira certainement pas à tous les goûts, tant il est vrai qu’un bracelet cuir ou métal ferait aussi parfaitement l’affaire et renforcerait l’aspect « horlogerie de luxe » de l’engin.

L’écran de 1.38 pouce P-OLED de résolution 480 x 480 et 348 ppi est superbe et offre des contrastes et une vivacité des couleurs nettement supérieurs à ceux d’une Moto 360. Le boitier est doté de 3 boutons : le bouton central sert à allumer ou éteindre l’écran mais aussi a allumer ou éteindre la montre (appui long) alors que le bouton du haut donne directement accès à la liste des dernières personnes avec qui vous avez échangé (appel, SMS, mail…) puis sur un second écran à tous les services Google : commande vocale, recherche, notes, navigation, rappels, nombre de pas, réveil-alarme, etc. Le bouton du bas quant à lui appelle directement l’application LG Health (santé) avec son tableau de bord d’activité physique comme le nombre de pas, la vitesse moyenne, le rythme cardiaque et la distance parcourue. Il est à noter que l’accès direct via ces boutons se fait de la même façon que l’écran soit allumé ou éteint.

Côté design des cadrans, le choix natif est toujours aussi fourni et de bon goût, avec des designs vraiment superbes et complets. On remarquera cependant que ce choix ne dépend donc pas du système d’exploitation Android Wear lui-même mais bien du constructeur. Ainsi si vous êtes habitué aux cadrans d’une Moto 360 ou d’une Huawei par exemple, vous n’en retrouverez aucun en commun sur la LG ou sur une autre montre. De ce point de vue j’en conçois une petite frustration car Motorola propose plusieurs cadrans paramétrables (couleur du fond, des aiguilles, choix des fonctions sur le cadran, fuseaux horaires paramétrables etc) alors que les options de personnalisation proposées par les cadrans LG sont plus limitées. Les cadrans peuvent être modifiés par un appui long sur celui en cours ou via l’application Android Wear sur le téléphone, ce qui fait toujours son petit effet en société.

L’ensemble est très réactif, aucune lenteur, pas de lag, pas de bugs d’affichage, un bonheur de fluidité pour un usage exigeant. Il faut dire que la belle est assez bien dotée avec son processeur 1.2 GHz Qualcomm Snapdragon 400 et ses 768 Mo de RAM (et 4 Go de stockage).

Des options de paramétrage étendues

Quand on démarre la montre pour la première fois, celle-ci demande à être connectée à un smartphone doté d’Android Wear. Depuis une récente mise à jour importante d’Android Wear en août 2015, on peut maintenant connecter une montre Android à un iPhone, y compris une Moto 360 première génération, contrairement à ce qui était indiqué officiellement par Google (la mienne n’a jamais aussi bien fonctionné que depuis qu’elle est appairée avec mon iPhone), et Android Wear est disponible sur l’App Store.

Mais attention, Google n’est pas fou ni suicidaire : jusqu’à ce jour et malgré de successives mises à jour, la version iOS d’Android Wear est une version limitée et simplifié par rapport à la version Android. En gros vous bénéficiez quand même de la commande vocale et des notifications mais c’est à peu près tout. Vous n’avez pas accès au Play Store, donc impossible par exemple d’installer d’autres cadrans que ceux qui sont fournis d’origine dans la montre, impossible d’accéder au Play Store pour installer d’autres apps, et si le guidage GPS fonctionne, il ne s’affiche pas dans une carte Google Maps ni Apple Plans mais est cantonné à des instructions texte assorties d’une flèche directionnelle, ce qui finalement n’est déjà pas si mal.

Je reviendrai sur ce chapitre Android vs. iOS dans la partie suivante de ce test car il y a plein de choses intéressantes à savoir avant de se décider ou pas à acheter cette LG (ou toute autre montre Android d’ailleurs).

Concernant les paramètres, la dernière version d’Android Wear commence à offrir un choix très riche de réglages et de personnalisation, que ce soit à partir du téléphone lié à la montre ou dans la montre elle-même. A ce sujet il faut savoir que même si elle est 3G (et WiFi) et donc en théorie indépendante en termes de connexion à internet, la LG Urbane 2 a quand même besoin d’un smartphone avec Android Wear pour sa première initialisation, un peu comme un iPhone avait besoin d’un PC avec iTunes à ses débuts. Espérons que cette vieille et agaçante habitude disparaitra avec les prochaines versions et qu’on pourra activer une montre connectée de façon totalement autonome, out of the box.

Dans les paramètres on a donc :

  • Régler la luminosité
  • Modifier le cadran de la montre
  • Taille de police
  • Gestes
  • Écran actif en permanence ou pas
  • Sonnerie (oui la montre est dotée d’un bon petit haut-parleur et on peut désormais choisir ses sonneries comme sur un téléphone)
  • WiFi
  • BlueTooth
  • Mobile (c’est ici que se trouvent les paramètres réseau, choix de 2G, 3G ou LTE, opérateur etc)
  • Localisation
  • Mode avion
  • Accessibilité
  • Date et heure
  • Verrouillage de l’écran
  • Autorisations
  • Dissocier du téléphone
  • Éteindre
  • A propos (c’est là que se font les mises à jour de l’OS sur la montre)

Bien sûr dans tous ces menus vous avez une myriade de sous-menus et options diverses, de quoi déjà bien vous amuser pour paramétrer votre breloque.

Alors, cette connectivité 3G ?

C’est donc la grande nouveauté de cette LG Urbane 2, et en effet il y a beaucoup à dire, et ceci pour plusieurs raisons. Pour ma part j’ai toujours pensé qu’une vraie montre connectée digne de ce nom se devait d’être réellement autonome et donc indépendante de tout autre appareil, en l’occurrence un smartphone. J’avais d’ailleurs dit tout le bien que je pensais de cette excellente Simvalley dotée elle aussi d’une connexion 3G sur ce point. Bien sûr, avoir une montre directement reliée au réseau GSM sans passer par un téléphone peut poser aussi quelques problèmes, comme la consommation de batterie ou encore la nécessité d’avoir une deuxième carte SIM donc un deuxième contrat de données mobiles, ou à tout le moins un forfait spécial dual-sim (même numéro avec deux SIM), ce qui dans les deux cas implique des frais supplémentaires.

Mais avoir une montre directement connectée offre de nombreux avantages, et notamment un fonctionnement sans coupure même quand la montre s’éloigne de la portée du téléphone, la possibilité de s’en servir de solution de backup en cas de perte, de vol, de casse ou de panne du téléphone ou de sa batterie, et bien sûr de pouvoir rester connecté quand on fait du sport sans avoir à s’encombrer de son smartphone. A ce titre, un footing ou une balade à vélo avec juste une montre au poignet pour avoir l’essentiel avec soi est juste magique, et finalement assez sécurisant (en cas de mauvaise chute en solitaire par exemple). Quand je parle d’essentiel, sachez par exemple qu’au-delà des données, la LG Urbane 2 est aussi un vrai téléphone qui permet de passer et recevoir des appels vocaux sans nécessiter d’oreillette grâce à son haut-parleur intégré (et de très bonne qualité).

Donc, une fois connectée et après les premiers paramètres d’initialisation, la montre vole de ses propres ailes et n’a plus besoin de lien quelconque pour fonctionner. C’est enthousiasmant d’avoir ce petit machin intelligent au poignet dans toute situation, sans se soucier de savoir s’il est bien relié à un téléphone, et de bénéficier de tous les services, apps et notifications en toute indépendance. Une marche improvisée dans les bois ? Un match de volley sur la plage ? Un plongeon dans les vagues ? Hop on oublie le téléphone, on garde juste la Urbane au poignet, et on reste connecté et joignable pour retrouver les potes à l’heure pour le mojito des familles. Et on peut même regarder des vidéos YouTube grâce à l’app Video Tube

Super, mais…

C’est là qu’interviennent les quelques réserves à l’utilisation de l’engin, et qui font que le bilan global reste mitigé même si majoritairement positif. Car il subsiste en effet quand même quelques limites à l’utilisation en toute indépendance de la LG Urbane 2.

Tout d’abord avec iOS : si la montre fonctionne très bien avec l’iPhone relié en BlueTooth à proximité, le passage en 3G avec le téléphone à distance réserve une mauvaise surprise puisque à part les fonctions purement téléphoniques (appels et SMS), plus rien ne circule. Exit donc les notifications et autres services, votre montre se contente de donner l’heure et de faire téléphone. Donc amis iPhonistes, si vous espériez acheter une montre Android Wear 3G et bénéficier de tous vos services via le réseau GSM, oubliez, elle ne vous servira pas à grand chose de plus qu’une montre sans la 3G. Sauf si bien sûr la fonction téléphone et SMS est la plus importante pour vous.

Bon ça c’est pour la connectivité iOS, et on peut éventuellement comprendre les limites imposées par Google et Android.

Là où ça se gâte un peu c’est que même appairée avec un smartphone Android, ce qui théoriquement vous permet de bénéficier de tous les services Android Wear sans aucune limitation, une fois en 3G, la montre ne fonctionne quand même pas en totale autonomie. Si la majorité des services fonctionne (notifications, lecture des messages Facebook directement sur l’écran, choix d’applications dédiées et cadrans énorme, etc) j’ai constaté que dès que la montre n’était plus à portée du téléphone, deux applications importantes ne répondaient plus : la commande vocale (OK Google, réponse aux mails ou autres messages en speach to text) et la localisation GPS. C’est là que l’exercice est quelque peu subtil, et que je dois reconnaitre que mon cas de figure est un peu particulier : mon téléphone est un iPhone mais j’utilise un Android pour appairer et faire fonctionne la montre avec tous les services Android Wear. Ce téléphone Android reste à la maison, branché au secteur et connecté en permanence via le WiFi. Il sert donc de « serveur » privé pour le fonctionnement de la montre à distance, et échange avec elle via internet (en WiFi pour le téléphone et en 3G pour la montre), vous suivez ? Or il semblerait d’après ce que j’ai pu tester et constater que la commande vocale et la localisation sur la montre soient gérées par le téléphone et ne fonctionnent pas de façon autonome. Autant je peux éventuellement le comprendre pour la commande vocale car cela nécessite certainement des ressources processeur que la montre ne possède pas, autant je ne le comprends pas pour la localisation et navigation car la montre est équipée d’une puce GPS. Qu’est-ce qui dans ces conditions empêche par exemple un Google Maps ou un Here de fonctionner en autonomie sur la montre ? Ou en posant la question autrement : à quoi sert le GPS de la montre si celle-ci n’est pas capable de se localiser de façon indépendante ? C’est une énigme pour moi, et en tout état de cause cela constitue une frustration car sans ces deux points négatifs on aurait presque un objet parfait.

Tant que nous sommes dans les trucs un peu agaçants, l’impossibilité de désactiver réellement le WiFi est également gênante, car il tourne toujours en tâche de fond, consommant de la batterie pour rien. Il y a bien une option de désactivation, mais c’est dans le menu « Automatique » et celui-ci se réactive systématiquement en loucedé dès que la montre est à proximité d’un réseau.

Autre curiosité : lorsque j’ai appairé la montre avec mon iPhone (6S), dans les choix de réseau mobile de celle-ci j’avais 2G, 3G et LTE, alors qu’après dissociation de l’iPhone et appairage avec un smartphone Android, le choix LTE a disparu, ne laissant que 2G et 3G. Mystère… On regrettera au passage que la montre ne puisse être appairée avec plusieurs appareils simultanément, mais c’est une caractéristique propre à Android Wear et pas spécifique à la LG Urbane, et c’est donc le cas pour toutes les montres Android.

Autonomie de la batterie

On va dire que c’est la bonne surprise de la LG Urbane 2. On pouvait redouter le pire tant on sait que la 3G consomme énormément d’énergie, mais avec sa batterie de 570mAh elle fait plutôt bien le job, et à condition qu’on puisse tenir le WiFi éteint (pour le BlueTooth ce n’est carrément pas possible, il est toujours ON par défaut) elle tiendra une bonne journée, en gros entre 12 et 14 heures. C’est moins que ma Moto 360 qui depuis les dernières mises à jour Android Wear tient presque deux jours pleins, mais on peut penser que sans la 3G activée la Urbane tiendrait facilement deux jours aussi.

En conclusion

Une montre séduisante et à laquelle on s’attache très vite, de par son design, la beauté et le choix des cadrans, la multitude d’applications utiles, l’agrément d’utilisation et les services fournis en presque totale autonomie par rapport au téléphone. Reste la question des quelques fonctions qui nécessitent quand même la proximité d’un téléphone, et celle du prix puisque la LG Urbane 2ème édition est quand même affichée à 499,99 euros (prix de lancement 399,99 euros jusqu’au 4 mai 2016).

J’aime

  • le design
  • la qualité générale
  • le choix et la beauté des cadrans
  • la connectivité 3G
  • la réactivité
  • la qualité de l’écran

J’aime moins

  • GPS et commande vocale inopérants en 3G
  • WiFi et BlueTooth non désactivables
  • bracelet non interchangeable (selon Orange) car intégrant une antenne 3G
  • prix un peu élevé

LA LG Urbane 2 3G disponible dans une sélection de boutiques Orange et sur orange.fr. Pour bénéficier de la 3G sur la montre, les clients Orange mobile ou Sosh doivent souscrire à l’option Multi-SIM Appels & Internet à 5€/mois et 10€ de frais de mise en service. Attention : chez Orange personne n’a pu me dire si la montre est simlockée ou pas, et je n’ai pas testé avec une carte SIM d’un autre opérateur qu’Orange donc je ne le sais pas non plus. Je mettrai ce test à jour quand j’aurai l’info.

Galerie de photos de la LG Urbane 2ème édition 3G

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